Vesterne

William Pellier

À propos

J'avais cessé depuis plusieurs années de penser en termes de « raconter une histoire » ou de « présenter le destin de personnages ». Je m'intéressais au texte en ce qu'il pouvait produire un état qui allait former quelque chose en esprit. Cette réflexion récente de Claude Régy aurait pu traduire mon projet récent : « Si l'on admet qu'une surestimation de la raison, propre à notre temps et à nos régions, conduit finalement à un amenuisement de l'être, alors il faut chercher ailleurs, aux confins du non-conscient, une connaissance d'un autre ordre qui ouvrira notre conscience à une autre dimension de l'être. »

Il se trouvait que mon projet général se servait du théâtre. Là, je travaillais à plusieurs endroits. D'abord sur le langage - le matériau de la langue, qui ne devait pas se poser comme une évidence, mais comme surprenant. Sur la représentation ensuite : écrire un texte qui s'annonçait d'abord comme une difficulté pour la mise en scène et qui invitait les équipes artistiques à fournir une solution aux équations que je posais. Et enfin, sur la perception : produire un matériau qui allait atteindre le lecteur/l'auditeur/le spectateur en un point enfoui de sa conscience.

Commande d'écriture dans le cadre du projet Partir en écriture, initié par le Théâtre de la tête noire (Scène conventionnée pour les écritures dramatiques contemporaines), à Saran (Loiret)

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Projet bénéficiaire d'une bourse de création en 2011, attribuée par la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC Rhône-Alpes) et la Région Rhône-Alpes, avec le concours de l’ARALD (Agence Rhône-Alpes pour le Livre et la Documentation)